Misogynie ordinaire à l’Assemblée17/02/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/02/2742.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Misogynie ordinaire à l’Assemblée

Mardi 2 février, en pleine séance à l’Assemblée nationale, la députée Mathilde Panot (LFI) a été ostensiblement traitée de « folle » et de « poissonnière » par des députés, dont le jeune Pierre Henriet (LREM). Le président de séance (PS), qui prétend n’avoir rien entendu, ne s’est pas gêné pour lui couper la parole lorsqu’elle a dénoncé la fréquence des insultes sexistes à l’Assemblée, écorchant son nom quatre fois. Quant à Henriet, qui a finalement écopé d’une sanction financière pour ses propos, il explique en guise d’excuses, dans un tweet, que la députée s’est sentie insultée « à tort », et qu’il est la seule victime dans cette affaire !

« Poissonnière » était, pendant la Révolution française, l’insulte adressée aux femmes qui se battaient pour avoir le droit de faire de la politique. 230 ans plus tard, les petites phrases minables, cris d’animaux ou sifflements peuvent encore fuser à l’Assemblée nationale quand des femmes prennent la parole. Sous le vernis des discours prétendument novateurs, il n’y a pas beaucoup à gratter pour voir surgir les vieux préjugés misogynes.

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