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Dans les entreprises
Chantiers : la vie d’un ouvrier ne vaut pas cher
Le 25 avril 2018, un ouvrier de 48 ans faisait une chute mortelle sur un chantier, à Saint-Étienne. Le procès vient d’avoir lieu.
L’entreprise sous-traitante pour laquelle il travaillait n’avait pas mis de protection en place, ni barrière ni filet, alors que l’intervention se faisait sur le toit. Le patron de l’entreprise a cyniquement essayé – comme d’habitude – de rejeter la faute sur l’ouvrier, mais le tribunal n’a pas accepté cette pitoyable défense. Résultat : il a été condamné à 50 000 euros d’amende, ce qui n’est pas cher payé pour la vie d’un ouvrier.
Quant à l’entreprise donneuse d’ordre, dont le nom n’a même pas été révélé par la presse, elle n’a pas été inquiétée, alors qu’elle aussi est responsable, normalement, de la sécurité des salariés, y compris sous-traitants.
Les conditions de travail dangereuses tuent, et ce n’est pas une justice magnanime envers les patrons qui y mettra un frein.