Continental – Sarreguemines : avec la peau des autres18/11/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/11/2729.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental – Sarreguemines : avec la peau des autres

À l’usine Continental de Sarreguemines, vendredi 6 novembre, en VSD, un ouvrier de la salle des mélanges, au milieu du poste, commence à se sentir mal et va à l’infirmerie. L’infirmière décide de lui faire passer le test Covid.

Le samedi après-midi, il reçoit les résultats et le test est positif, cet ouvrier est donc malade du Covid. Il n’y a aucune réaction de la part des responsables informés, et à tous les niveaux c’est le silence. Des camarades du secteur ayant côtoyé pendant plusieurs heures et jours le camarade malade s’inquiètent à juste titre pour leur santé. La première obligation de Continental serait bien évidemment d’isoler tous les cas contacts, de leur faire passer en urgence un test de dépistage, et en plus d’alerter tous les salariés du secteur et leurs familles.

Au lieu de cela, quand la haute hiérarchie a été avisée, la seule préoccupation du responsable sécurité a été de ne rien faire, et surtout d’éviter qu’une procédure de protection d’urgence pour les salariés du secteur soit lancée. D’abord préoccupé que la production continue coûte que coûte, la sauvegarde de la santé de salariés et de leurs proches n’était pas son problème.

C’était là la position de la direction au grand complet qui, avisée, a eu comme seule réaction de faire distribuer le lundi matin, à l’équipe de VSD sortante et à l’équipe entrante du matin, un tract signé par toute l’équipe de direction de l’usine, du directeur au chef de fabrication en passant par la cheffe du personnel. Sur un recto-verso, ces messieurs-dames insultaient les ouvriers de l’usine, déclarant que s’ils étaient infectés c’était de leur faute, et annonçant comme seule mesure… des procédures de sanction.

Pourtant le même scénario de contamination et d’omerta organisée s’était présenté les jours précédents à l’Inspection, aux Presses, etc.

Alors sauver la peau des ouvriers, assurer leur sécurité, ne peut dépendre de ces gens-là et ne pourra être que l’affaire de tous. Le sentiment dans l’usine, quant à l’attitude de ces hauts irresponsables, est le dégoût.

Partager