Continental – Aix-la-Chapelle : la guerre aux salariés continue16/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2720.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental – Aix-la-Chapelle : la guerre aux salariés continue

Mardi 15 septembre en fin d’après-midi, à Hanovre, en Allemagne, un représentant de la direction centrale de Continental a annoncé froidement la fermeture de l’usine allemande de pneumatiques d’Aix-la-Chapelle.

Les 1 800 salariés seront mis dehors en 2021, jetant aux orties la prétendue cogestion syndicats-patronat. C’est la mise en route express du plan annoncé quelques jours auparavant par le PDG, Elmer Degenhardt : 30 000 suppressions d’emplois, dont 13 000 en Allemagne et dans « toutes les usines à fort coût salarial ». La branche pneumatique est la vache à lait du groupe, avec un tiers des effectifs et deux tiers des profits. L’usine menacée rapporte des millions et le groupe a des dizaines de milliards sous le coude, mais cette annonce a pour seul but de montrer la détermination du groupe à trancher dans le vif, au cœur de son système, en Allemagne.

Le scandale, Continental l’espère, car il s’agit d’un message aux actionnaires et à la Bourse de Francfort : Continental va frapper dur contre ses salariés ! Cela, afin de faire remonter le cours de l’action tombé à 94 euros, contre 257 au plus haut, il y a trois ans. C’est le même scénario qu’en 2009, mais sans doute en bien pire. Les 1 800 salariés d’Aix-la-Chapelle sont les premiers sacrifiés, sans doute pas les derniers.

Mais c’est aussi un message pour les 236 000 salariés du groupe et les milliers de sous-traitants. En Allemagne comme dans les usines en France, l’agression contre les travailleurs d’Aix-la-Chapelle déclare la guerre à tous les travailleurs du groupe.

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