Leur société

Bataille navale : sous-marin touché, budget explosé

Vendredi 12 juin, la marine française s’est rappelée à l’attention de tous ceux à qui on demande de se serrer la ceinture : elle a brûlé en une journée de quoi rénover bien des hôpitaux !

Le matin, un sous-marin a testé en baie d’Audierne le nouveau missile M51, fusée de 56 tonnes partie du fond de l’océan et capable d’emporter une bombe nucléaire à 8 000 km en passant par la stratosphère. Cet engin de mort coûte 120 millions l’unité, sans compter les frais de l’ensemble du programme. Il y en a quelques dizaines en ­production, œuvre commune des marchands de canons nationaux, Ariane, Airbus, Dassault, Thales et autres vautours de moindre envergure.

L’après-midi de ce même jour, à Toulon, le sous-­marin Perle prenait feu sur son chantier de carénage. L’incendie n’a heureusement pas fait de victimes et laisse ­espérer que le Perle ne risquera plus d’en faire. Mais les responsables des arsenaux en ont ­profité pour souligner la ­faiblesse de la flotte sous-­marine, le petit nombre de bâti­ments en fonction (dix quand même…). Et d’appeler à accélérer et à ­renforcer le nouveau ­programme de construction de sous-marins.

On peut parier que, ­magique ou pas, il y aura de l’argent pour ça.

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