BNP et Société générale : "parieurs" avec la peau des autres28/04/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/04/2700.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

BNP et Société générale : "parieurs" avec la peau des autres

Selon Les Échos du 24 avril, la Société générale aurait perdu au premier trimestre près de 200 millions d’euros dans des "investissements" spéculatifs, tout comme la BNP Paribas, en faisant des "paris" pour reprendre l’expression du journal économique.

Pour la Société Générale comme pour la BNP Paribas, une partie des pertes serait en effet liée aux produits « dérivés de dividendes ». Ce sont des produits financiers qui permettent de parier sur la valeur des coupons distribués par les entreprises. Or l’épidémie de Covid-19 a conduit de très nombreuses entreprises, à reporter, ou du moins à annoncer le report ou l’annulation de la distribution des dividendes. Du coup la valeur de ces produits dérivés s’est effondrée.

Ces quelque 200 millions d’euros ne représentent pas grand-chose pour ces grandes banques. Pour ne prendre que ce seul exemple, la BNP avait annoncé en février un bénéfice de 8,2 milliards d’euros pour l’année 2019. Ces bénéfices ne l’ont pas empêchée de toucher un cadeau de 100 millions d’euros de l’État chaque année, depuis 2014, au titre du CICE et de son prolongement, tout en décidant la fermeture de 200 agences et la suppression de 600 postes.

Les capitalistes se lancent dans des opérations spéculatives de plus en plus hasardeuses, et quand leur système s’écroule, l’État vole à leur secours, comme cela a été le cas lors de la crise de 2008. Tous présentent ensuite la note aux travailleurs. Les capitalistes d’aujourd’hui sont des parasites encore bien plus nuisibles que les rentiers d’antan.

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