Outre-Atantique, se pose comme partout la question de l’entassement des prisonniers car, avec plus de deux millions de personnes incarcérées, les prisons américaines sont parmi les plus peuplées au monde.

À San Francisco, un procureur a proposé de réduire de 40 % la population carcérale, mais c’est plutôt une exception. Dans la plupart des États américains, les libérations se font au compte-goutte, de l’ordre de 2 %, alors que la pandémie s’étend d’heure en heure. Les autorités judiciaires et les dirigeants politiques menacent ainsi la vie des prisonniers mais aussi celle des gardiens, de leurs familles et de leurs voisins.

La Pennsylvanie, dont l’un des prisonniers est Mumia Abu-Jamal, emprisonné depuis 1982 pour un crime qu’il n’a pas commis, et en réalité victime de ses engagements politiques, n’est pas logée à meilleure enseigne. Les collectifs qui y militent pour les droits des prisonniers réclament la libération de tous les détenus âgés, de tous ceux qui sont incarcérés mais qui ne devraient pas l’être, en faisant valoir que, du fait de la surpopulation carcérale, la pandémie pourrait tuer des milliers de prisonniers.

Les adversaires de la libération des prisonniers, notamment dans le Parti républicain, maintiennent leur position. Ne manquant pas d’un certain cynisme, ils continuent de prétendre, comme si le Covid-19 n’existait pas, que l’incarcération massive reste un gage de sécurité !

Le Collectif français pour la libération de Mumia Abu-Jamal, qui regroupe une centaine d’organisations dont Lutte ouvrière, propose d’envoyer le message suivant aux autorités de Pennsylvanie :

« Let us express our concern for Mumia Abu-Jamal and all the elderly and sick prisoners. Their detention during the Covid-19 global pandemic exposes them to death. We demand their immediate release. » (« Exprimons notre inquiétude pour Mumia Abu-Jamal et tous les prisonniers âgés et malades. Leur détention pendant la pandémie mondiale de Covid-19 les expose à la mort. Nous exigeons leur libération immédiate »).

Destinataires :