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- Lutte ouvrière n°2700
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Dans les entreprises
ADP – Roissy : l’unité des travailleurs, une nécessité vitale
Après s’être jetée sur les aides d’État dès le début du confinement, en faisant appel massivement au chômage partiel pour une durée de trois à six mois, la direction d’ADP a présenté un « plan d’économies sur la masse salariale ».
Le plan contient, entre autres, le non-remplacement des départs en retraite pendant six mois à un an, la suppression du jour de congé de Noël, l’instauration de deux jours de carence en cas d’arrêt-maladie, la suppression des heures supplémentaires ou encore la suppression des RTT acquis pendant la période de chômage partiel.
D’autre part, dans plusieurs secteurs, la direction a demandé à l’encadrement de prévoir le planning des équipes pour 2021 et 2022, avec et sans sous-traitance. Il est donc probable qu’elle commence par supprimer des postes attribués aux entreprises sous-traitantes, évitant ainsi le coût d’un plan de licenciements. D’ailleurs le directeur d’ADP ne s’en est pas caché : « En réalité, licencier nous coûte plus cher ».
Mais du côté des travailleurs, ça ne passe pas forcément. En maintenance, certains refusent de faire le travail supplémentaire réalisé habituellement par des entreprises sous-traitantes : « Nous, on ne sait pas réparer les machines, c’est eux qui savent, je ne vois pas comment on va pouvoir s’en passer ».
Dans d’autres secteurs, ils ne veulent pas que leur charge de travail augmente encore plus : « On était déjà en sous-effectif avant, c’est bien pour ça qu’on avait besoin des sous-traitants, on en aura encore besoin après ».
En travaillant côte à côte, chacun sait que le travail de l’autre est indispensable pour que l’aéroport fonctionne. Ce sont les intérêts capitalistes qui créent la sous-traitance, mettent les travailleurs dans des entreprises différentes, pouvant changer au gré des contrats remportés par l’une ou l’autre. Malgré cela, des liens se nouent. Face à la direction d’ADP qui aiguise ses couteaux et tente de diviser, se défendre passera par la lutte collective, quel que soit le logo apposé sur les vestes.