Finances publiques : non aux suppressions d’emplois !18/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2668.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Finances publiques : non aux suppressions d’emplois !

Le 16 septembre, les agents des finances publiques du pays ont fait grève, le taux de grévistes allant de 40 à 80 % selon les départements.

Depuis 2002, 40 000 emplois ont été supprimés. D’ici 2022, le gouvernement veut à nouveau en supprimer plus de 5 700 au ministère de l’Action et des Comptes publics, dont 4 900 à la Direction générale des finances publiques. Pour y parvenir, un vaste plan de réorganisation, appelé « géographie revisitée » ou déconcentration des services, a été décidé. Il s’agit de multiplier les points de contact, des permanences en principe régulières tenues par des agents, ce qui entraînerait la fermeture de nombreux centres et trésoreries assurant auparavant un accueil quotidien.

Mais la publication des cartes de géographie revisitée provoque bien des réactions parmi les agents, notamment ceux qui n’acceptent pas la fermeture de leur centre des finances de proximité.

À Paris, ordre a visiblement été donné au directeur de faire silence sur les projets. La seule information donnée est la fermeture en 2022 d’un centre des finances publiques dans le 18e arrondissement, quartier populaire où ceux qui viennent se renseigner directement sont nombreux.

Lors d’heures d’information syndicale, beaucoup sont venus exprimer leur inquiétude. Le 16 septembre, un agent sur trois était en grève et, dès 7 h 30, trois sites parisiens étaient bloqués, celui du 3e-4e arrondissement, celui du 11e, ainsi que le site de la direction.

Une assemblée a réuni au soleil, devant la direction, près de 250 agents, scandant face aux directeurs à l’ombre sur le trottoir d’en face : « le plan Darmanin, on n’en veut pas » ; « les suppressions d’emplois on n’en veut pas » ; « à Paris on veut savoir ».

Un second rassemblement, avec d’autres grévistes venus de toute la région parisienne, s’est déroulé l’après-midi devant le ministère à Bercy. D’autres assemblées ont été décidées, ainsi que la poursuite de la grève dans le 3e et le 11e arrondissement, au moins pour le lendemain.

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