Professions libérales mobilisées18/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2668.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Professions libérales mobilisées

Lundi 16 septembre, la rue était occupée par des milliers, voire des dizaines de milliers d’avocats, de médecins, de kinésithérapeutes, de pilotes de ligne, etc. Toutes ces professions étaient très largement mobilisées contre la réforme des retraites annoncée par le gouvernement. Cette mobilisation s’est faite à l’appel d’un collectif, SOS Retraites, dont visiblement les avocats sont l’aile marchante.

Les 70 000 avocats que compte le pays refusent de voir leurs retraites mises en danger. Le gouvernement, derrière le paravent de la mise sur pied d’un système unique prétendument plus juste, voudrait doubler leurs cotisations pour leur offrir au bout du compte une retraite amputée d’au moins 20 %, avec la récupération au passage, un hold-up en somme, des plus de deux milliards de réserves qu’a accumulés leur caisse professionnelle. Mais il en est de même pour toute une série de professions libérales auxquelles s’ajoute celle des pilotes de ligne. La récupération du total des réserves de ces caisses permettrait au gouvernement de mettre la main sur 22 milliards d’euros. Ce qui est en réalité bien plus que le supposé déficit des caisses de retraite pour 2025, derrière lequel Macron et les siens essayent de cacher leur attaque tous azimuts.

Effectivement, le gouvernement ne se contente pas de mener la guerre aux ouvriers et employés pour le compte des grands capitalistes. Il s’en prend aussi à toute une partie de la petite bourgeoisie et il le fera demain encore plus durement si la crise et les appétits de ses donneurs d’ordres l’exigent.

En réagissant massivement, les manifestants ont montré qu’ils refusaient de se faire voler et ils ont raison. Le gouvernement prétend qu’il est bien obligé de s’attaquer à ceux qui sont mieux lotis afin de défendre les intérêts des salariés, des petites retraites. C’est un mensonge grossier car ce sont au contraire les retraites et les conditions de vie de tout le monde du travail qui sont sacrifiées pour l’enrichissement de la grande bourgeoisie.

Si différentes catégories sociales défendent leurs intérêts et participent ainsi à l’élargissement de la lutte contre la réforme des retraites, il est d’autant plus vital que le monde du travail se mobilise lui aussi, mette en avant ses revendications et prenne la tête de la contestation.

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