Salaire des enseignants : l’entourloupe de Blanquer04/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2666.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Salaire des enseignants : l’entourloupe de Blanquer

Fin août, à entendre le ministre de l’Éducation nationale, on aurait pu croire que le salaire des enseignants allait augmenter de 300 euros en moyenne pour tout le monde.

Évidemment, il n’en est rien. L’augmentation sera de 20 euros net par mois, en moyenne. Pour ceux qui la toucheront, car les enseignants débutants, les plus mal payés, n’y auront pas droit.

Autant dire que cela ne compensera pas la perte de pouvoir d’achat des enseignants, qui depuis des années subissent, comme tous les fonctionnaires, le gel du point d’indice ou le jour de carence en cas d’arrêt maladie. Ces attaques des gouvernements successifs ont amputé des salaires déjà pas mirobolants : au bout de quatorze ans de service, un professeur titulaire touche à peine 2 000 euros net.

Cette mesure résulte d’un accord signé en 2015, dont l’application avait été repoussée sous Hollande, puis une nouvelle fois après l’élection de Macron. Blanquer s’en attribue le mérite, car il faut dire qu’il n’a pas grand-chose à mettre en avant.

Quant aux arguments sur l’équilibre des comptes publics et le trou que creuserait une augmentation conséquente des salaires du personnel de l’Éducation nationale, on les entend moins lorsqu’il s’agit de baisser les impôts des riches ou d’offrir du matériel neuf aux militaires !

Partager