Logement : toujours plus cher, toujours plus rare04/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2666.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : toujours plus cher, toujours plus rare

Deux chiffres récents illustrent la crise du logement : en août, le prix moyen du mètre carré à Paris a dépassé 10 000 euros ; en 2018 et 2019, la construction de logements en France a encore baissé, à moins de 400 000 par an, alors qu’il y a quatre millions de mal-logés.

La spéculation immobilière a continué à un rythme débridé à Paris et dans les villes limitrophes. Cela rend l’achat de leur logement quasi impossible pour les familles de milieu populaire et se répercute sur les loyers pratiqués dans la capitale et aux alentours. En cette période de rentrée, le loyer moyen d’un logement étudiant atteint 873 euros par mois à Paris… et ce « logement » peut consister en un studio de 9 m2 avec les toilettes installées dans un placard de la cuisine ou en une chambre de bonne au 10e étage sans ascenseur.

La spéculation immobilière est portée par la pression des plates-formes de location, comme Air- bnb, par la construction de nouvelles lignes de transport avec le Grand Paris, et plus fondamentalement par la pénurie générale de logements. Le manque de logements sociaux est dramatique, à Paris, en région parisienne et dans bien d’autres grandes villes. À Paris en 2017, à peine 11 000 logements sociaux ont été attribués pour plus de 240 000 demandes !

La solution pour commencer à résoudre la crise du logement serait de réquisitionner les logements et immeubles inoccupés, en particulier quand ils sont détenus par des banques, sociétés d’assurances et autres spéculateurs. Ce serait aussi de lancer un programme massif de construction, quitte à réquisitionner des terrains pour cela, à créer un service public de la construction qui embaucherait directement les architectes et les travailleurs du bâtiment nécessaires.

Car le logement est une question trop importante pour qu’on laisse décider les lois du marché, c’est-à-dire l’avidité des capitalistes.

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