Alors qu’il affichait au début de l’été sa détermination à engager rapidement une réforme des retraites, le gouvernement a changé d’attitude. « On va prendre un an, un petit peu moins d’un an », a déclaré en fin de semaine le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. Le même jour, tout en expliquant que le futur projet de loi serait « présenté au Parlement lors des mois qui viennent », le Premier ministre Édouard Philippe a insisté à son tour sur le fait qu’il fallait« prendre le temps d’en parler ».
Le ton et la méthode tranchent avec l’attitude provocante qui était celle de Macron et de ses ministres il y a un an. Entre temps, le mouvement des gilets jaunes et le large soutien dont il a bénéficié ont montré que le mécontentement des classes populaires est général et profond. Le gouvernement redoute qu’il ne se manifeste à nouveau à l’occasion de la réforme des retraites. C’est pourquoi il préfère la repousser au-delà des élections municipales de mars 2020.
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Retraites : préparer la riposte du monde du travail