Marseille : cité Air-Bel, ce n’est pas la belle vie19/06/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/06/2655.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Marseille : cité Air-Bel, ce n’est pas la belle vie

La population de la cité Air-Bel de Marseille 11e, qui regroupe plus de 6 000 habitants, continue à se mobiliser.

En septembre 2017, un habitant de cette cité âgé de 46 ans était décédé de légionellose, la terrible maladie véhiculée par l’eau. Entre autres, les conduites d’eau de cette cité étaient et restent encore aujourd’hui dans un état déplorable. Les radiateurs descellés et quelquefois fendus, les peintures cloquées par l’humidité, le manque d’étanchéité des fenêtres, les murs des cagibis couverts de moisissure, tout cela n’a pas disparu.

Un certain nombre de travaux ont bien été effectués, mais souvent bâclés. Les photos prises il y a un an montraient les dégâts de l’humidité, les carrelages posés sur les anciens carrelages, les armatures métalliques des balcons à nu, les fenêtres laissant voir le jour et permettant aux courants d’air de souffler directement dans la pièce, les prises électriques et les câbles à nu. Les rares changements n’ont été effectués que grâce à l’action des locataires dans leur association « Il fait bon vivre dans la cité » et suite à l’arrêté préfectoral pris après cette mobilisation qui avait imposé un certain nombre de travaux ; pourtant, ces photos restent toujours d’actualité.

Les conduites d’eau sont toujours dans un état déplorable et même si certaines ont été changées, les derniers tronçons sont souvent défectueux. Dans beaucoup d’appartements, prendre sa douche relève de l’exploit. Il faut se doucher au jet car les douchettes ne marchent pas. Ensuite ne pas se brûler est un art ; alterner le très chaud et le froid est parfois la règle.

Quant aux compteurs électriques, une bonne dizaine a pris feu et l’association des locataires demande un contrôle en urgence des circuits.

Dernièrement, quand un locataire dans un T3 délabré avec six personnes a demandé un changement, le loyer qui lui a été proposé dépassait de très loin ses possibilités financières. Tout le monde est resté entassé dans l’ancien appartement avec, de surcroît, des problèmes d’eau et un chauffage défectueux.

Du côté des bailleurs, Logirem, Unicil, une réaction est venue : alors que le dialogue avec l’ancien directeur avait commencé à donner quelques petits résultats, une nouvelle direction a été mise en place en douce.

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