Macron acte II : la même politique antiouvrière19/06/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/06/2655.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Macron acte II : la même politique antiouvrière

La déclaration de politique générale d’Édouard Philippe devant l’Assemblée nationale mercredi 12 juin se voulait la scène d’ouverture de l’acte II du quinquennat, selon la formule du Premier ministre lui-même. Une page se tourne, une autre s’ouvrirait.

Sans surprise, la majorité des députés lui ont voté la confiance et, sans surprise, les éditorialistes ont décortiqué son monologue pour mesurer de prétendues inflexions.

Le Premier ministre a ouvert par une envolée sur l’écologie, les trois millions de voix pour EELV aux élections européennes ayant réveillé les ardeurs environnementales du gouvernement. Il y a eu une pincée pour la gauche, avec l’engagement de mettre aux débats parlementaires la PMA dès septembre ; une pincée à droite, en annonçant une baisse supplémentaire des impôts mais aussi une nouvelle loi sur la sécurité.

Enfin, selon l’habitude prise désormais par Macron lui-même, Philippe n’a pas oublié d’évoquer l’immigration. Les macronistes n’ont rien inventé : sous prétexte de diminuer l’influence du Rassemblement national, ils en ressassent les thèmes. Édouard Philippe a donc annoncé que tous les ans aurait lieu un débat parlementaire sur l’immigration. Il a annoncé que les frontières de l’espace Schengen allaient être mises en discussion au niveau de l’Union européenne.

Avec le scrutin municipal de 2020 en ligne de mire, Édouard Philippe a agité tous les thèmes susceptibles de rapporter gros sur le plan électoral pour les mois à venir. Mais pour les travailleurs et pour les classes populaires, entre l’acte I et l’acte II du quinquennat Macron, il n’y aura aucun changement. Le gouvernement poursuivra la même politique antiouvrière. Dans son discours devant les députés, Philippe a confirmé son intention de s’attaquer à l’assurance chômage et aux retraites.

À l’acte I comme à l’acte II, le gouvernement et Macron lui-même restent des marionnettes dont les capitalistes tirent sur les ficelles. L’acte I est clos. Une généralisation des luttes au sein de la classe ouvrière serait le meilleur moyen de clore l’acte II.

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