La Poste : À Paris, la réorganisation, c’est la désorganisation !19/06/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/06/2655.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste : À Paris, la réorganisation, c’est la désorganisation !

Depuis plusieurs années, La Poste supprime des dizaines de milliers d’emplois et, pour cela, restructure tous les deux ans chaque bureau, notamment à Paris.

Au bureau de Paris 11, la dernière réorganisation a été mise en place en mai, faisant disparaître dix postes sur un effectif d’environ 200 personnes. Pour cela, toutes les tournées ont été revues par la direction. Elle a même mis en place le travail cinq samedis sur six.

Du coup, c’est encore plus la pagaille que lors des précédentes restructurations. Entre les casiers de tri des facteurs auxquels il manque des cases et le courrier qui s’empile, faute de personnel pour faire le travail, on ne sait plus où donner de la tête. Certains n’ont même plus de poste de travail attribué et naviguent sur les différents casiers pour récupérer les lettres à distribuer. Lors de la désignation des nouvelles tournées, la direction a même remis par erreur un plan d’un autre arrondissement à chaque facteur. S’ils connaissent aussi bien Paris, on comprend que leurs experts estiment les tournées faisables !

Comme dans tous les bureaux, la direction veut généraliser à Paris 11 les tournées dites en mixte, avec l’instauration de pauses méridiennes non payées. Pour cela elle a ouvert deux nouveaux « îlots » : des petits bureaux satellites, plus proches de certaines tournées, dépendants du bureau de Paris 11 mais dans lesquels les facteurs travaillent le matin et l’après-midi, samedi compris. L’un d’entre eux est si petit que les facteurs ne peuvent pas tous y travailler en même temps. Ils doivent même faire une rotation avec les guichetiers pour y manger, la salle de pause étant trop petite pour les accueillir tous.

La direction a voulu supprimer des postes le plus vite possible et elle semble s’être perdue elle-même dans sa restructuration. En tout cas, les postiers n’ont aucune raison de continuer à en faire les frais.

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