Roissy aéroport : les patrons, ils osent tout…27/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2565.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Roissy aéroport : les patrons, ils osent tout…

Annonce publiée dans la zone aéroportuaire de Roissy : une entreprise cherche des hôtes et hôtesses d’accueil pour travailler à l’aéroport. Les candidats doivent être capables de gérer des situations dégradées, dans une amplitude horaire allant de 3 h du matin à 1 h du matin, parler couramment anglais ou même être bilingue, tout en étant ponctuel, de bonne présentation cela va de soi, dynamique et réactif, et avec une bonne gestion du stress.

Quand on travaille pour l’entreprise qui publie l’annonce, Otessa, on doit rester debout huit heures par jour à accueillir et renseigner les passagers, scanner leurs billets, avec une pause (non payée) à l’heure décidée par les responsables, selon l’affluence des passagers. Bien entendu la salle de repos est au diable, si bien que les 50 minutes se réduisent vite. Et il s’agit d’un CDD de six mois, même pas un CDI. Combien offrent-ils pour tout cela ? Mais… le smic, évidemment, avec des primes de nuit très faibles.

Otessa se présente comme une de ces petites entreprises que le gouvernement montre en exemple pour justifier la destruction du Code du travail. C’est bien une petite entreprise, mais elle est la filiale du Groupe Crit, un des leaders du travail temporaire avec un réseau international de 500 agences.

Autant dire que ces champions de l’exploitation auraient largement les moyens de payer des salaires corrects et d’assurer d’autres conditions de travail.

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