Reims – Migrants : la mobilisation a payé27/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2565.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Reims – Migrants : la mobilisation a payé

Depuis des mois, des migrants campaient dans le quartier populaire Croix-Rouge, à Reims. D’abord installés sur un bout de pelouse appartenant au bailleur social, ils ont été expulsés et se sont installés dans le square d’en face.

Mi-septembre, une association de riverains a interpellé la municipalité pour la gêne occasionnée par l’occupation du square. L’expulsion du campement a été programmée. Des militants associatifs ont alors aidé les migrants à s’installer un peu plus loin, au sein du campus Croix-Rouge de l’Université de Reims.

Dimanche 17 septembre, le président de l’Université prenait un arrêté « pour raisons de sécurité » interdisant au personnel et aux étudiants de se rendre sur le campus. Parallèlement, il saisissait le Tribunal administratif pour obtenir de l’État une expulsion en urgence des migrants.

Dès le lundi, des volontaires se sont manifestés parmi les enseignants et les étudiants pour apporter leur aide. Des lettres-­pétitions ont été signées pour se désolidariser de l’attitude de la présidence de l’Université, réclamer le relogement des migrants et, en attendant, demander que l’Université donne accès à l’eau, à l’électricité et à un bâtiment chauffé.

Le mardi, 300 étudiants et enseignants sont allés manifester devant la sous-préfecture de Reims pour exiger le relogement de ces 45 migrants, dont 15 enfants. Le lendemain, tous les migrants avaient été relogés et les cours reprenaient à la faculté. Certes, le relogement est précaire mais ce résultat est celui de la mobilisation, et certainement pas des pouvoirs publics ni de la présidence de l’Université dont l’attitude conduisait à une énième expulsion.

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