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- Lutte ouvrière n°2943
- Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères : toujours en grève !
Dans les entreprises
Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères
toujours en grève !
La grève des chauffeurs des dépôts de bus de Saint-Ouen-l’Aumône et de Conflans-Sainte-Honorine en était à son 47e jour lundi 23 décembre.
Ni le soutien d’Île-de-France Mobilités et de sa présidente Valérie Pécresse à la direction FSO, ni la politique de pourrissement de cette filiale du groupe Lacroix-Savac n’entament la détermination des chauffeurs.
Il y a eu deux interventions de la police sur le piquet de Saint-Ouen-l’Aumône, deux chauffeurs mis en garde à vue pour de prétendues menaces, des menaces de renvoi sur les intérimaires ou de sanctions sur les chauffeurs qui alternent quelques jours de travail avec des périodes de grève pour assurer quand même une petite paie. Mais tout cela n’aboutit à rien. On compte de dix à quinze sorties de bus maximum le matin, autant l’après-midi… sur 400 chauffeurs au total dans les deux dépôts. Et comme les horaires de passage ne sont pas annoncés, ces bus sont en plus vides... de passagers.
FSO, qui vient de fusionner deux dépôts issus de deux sociétés différentes, sous couvert d’unifier les statuts, n’en continue pas moins de vouloir baisser les salaires et aggraver les conditions de travail de tous.
Le taux horaire baisserait pour tout le monde, compensé par une indemnité pour maintenir le salaire brut, mais seulement pour les anciens embauchés et pas pour les nouveaux. Cette indemnité diminuerait du montant de chaque augmentation générale du salaire décidée lors des négociations annuelles obligatoires.
Comme les primes, nombreuses dans le transport, sont calculées sur le taux horaire, cela reviendrait à baisser le salaire net de tout le monde. Le nouveau calcul du 13e mois ferait aussi perdre des centaines d’euros aux chauffeurs. Bien d’autres primes sont minorées ou supprimées.
Dans le registre de la mesquinerie sordide, FSO a déjà, en septembre dernier, multiplié les services de 5 h 59, supprimant l’obligation d’une pause de 20 minutes qui se déclenche seulement à partir de six heures de travail. Elle place les prises de service entre 5 h 01 et 5 h 59 ou les fins entre 22 h 01 et 22 h 59 pour n’avoir pas à déclencher le paiement d’une heure de nuit, qui doit être de soixante minutes d’après son règlement.
Les chauffeurs refusent toujours les conditions de travail dégradées et intenables et les projets de baisses de rémunérations du patron. Ses mensonges et provocations et même le suicide de leur collègue, qu’ils ont durement vécu et qu’ils se préparaient à enterrer jeudi 26, ne font que renforcer leur détermination.