Livreurs à vélo  : “travailler plus pour gagner moins, c’est non !”19/03/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/03/une_2955-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Livreurs à vélo 

“travailler plus pour gagner moins, c’est non !”

Les syndicats de livreurs à vélo appelaient à une mobilisation mardi 18 mars, jour où ils devaient rencontrer les représentants des plateformes.

Formellement indépendants, ils sont plus de 80 000 livreurs à vélo qui travaillent en réalité directement pour les plateformes comme Deliveroo, Uber Eats ou encore Stuart. Celles-ci fixent le tarif des courses, mais imposent aux livreurs un statut d’autoentrepreneur qui les oblige à payer eux-mêmes leur véhicule, leur assurance et leurs cotisations sociales. Les entreprises ne leur fournissent aucun local pour se réchauffer, aller aux toilettes ou recharger leur téléphone portable. Elles sont par contre libres de bloquer ou désactiver arbitrairement les comptes, c’est-à-dire de licencier sans préavis. En cas d’accident, les livreurs ne sont pas couverts par les plateformes, alors même que la pression les pousse à accepter plus de courses et à prendre des risques. Selon la Maison des livreurs de Bordeaux, un lieu de repos et d’entraide géré par une association, sept livreurs sur dix ont déjà eu un accident.

Selon les syndicats, les livreurs ont perdu 25 % de leur chiffre d’affaires depuis octobre 2023. Ils revendiquent un prix minimal garanti de 3,20 euros par course, contre 2,85 euros chez Uber Eats et 2,63 euros chez Deliveroo actuellement. Certaines courses complémentaires, ajoutées à une course principale, sont même payées moins d’un euro, sans compter que le temps d’attente des commandes n’est pas pris en compte dans le calcul du travail effectif. De nombreux livreurs n’atteignent donc pas le smic horaire malgré des journées entières passées à pédaler par tous les temps.

Ils se sont rassemblés à Paris et dans de nombreuses villes du pays. Comme le disait l’un de leurs slogans : « Les livreurs pédalent, les plateformes encaissent, ça suffit ! »

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