SNCF-Atlantique : la direction recule03/11/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/11/2779.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF-Atlantique : la direction recule

Depuis plusieurs semaines, les contrôleurs TGV à Nantes font grève le vendredi et le week-end. Vendredi 29 octobre, ils se sont de nouveau réunis à une soixantaine et la direction commence à reculer sur l’emploi et les rémunérations.

Dans le même temps, à l’appel de la CGT, Sud-rail et la CFDT, les conducteurs TGV de tout l’axe Atlantique, c’est-à-dire ceux qui conduisent les trains au départ de Toulouse, de Brest, en passant par Paris-Montparnasse, se sont, eux aussi, mis massivement en grève à partir de vendredi midi 22 octobre, en raison de la dégradation permanente des conditions de travail et de rémunération.

La direction de la SNCF, qui avait décidé en début d’année de réunir tous les conducteurs TGV de l’Ouest dans un nouvel établissement, a dû s’en mordre les doigts ! Effectivement, elle s’est retrouvée face à une grève de tous les conducteurs TGV de l’Ouest et pas uniquement ceux d’une région sans les autres. De leur côté, les conducteurs, eux, ont pu se retrouver plus nombreux en grève et donc plus forts face à la direction.

Après un premier week-end de grève très suivi, un deuxième s’annonçait aussi suivi, et c’est bien la crainte de cette réussite et de la contagion à d’autres secteurs qui a fait céder la direction. Le 26 octobre, elle a donc décidé de maintenir le nombre de conducteurs de TGV, alors qu’elle voulait en supprimer des dizaines. Elle a aussi décidé le versement d’une prime de 1 200 euros pour le mois de décembre, comptant pour la retraite, aux conducteurs TGV, et d’une prime de 800 euros aux sédentaires.

Les grévistes sont satisfaits d’avoir fait céder, au moins partiellement, la direction. Et cette grève fait réfléchir bien des travailleurs d’autres secteurs, en montrant qu’il est possible de gagner face à une direction sans cesse à l’attaque.

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