- Accueil
- Lutte ouvrière n°2769
- Rentrée étudiante : toujours plus chère
Leur société
Rentrée étudiante : toujours plus chère
Selon les syndicats FAGE et UNEF, le coût de la vie pour les étudiants va encore augmenter à la rentrée. La FAGE chiffre à 2 392 euros en moyenne le coût de la rentrée, environ 31 euros de plus qu’en 2020.
Elle additionne les frais de rentrée proprement dite (inscription, assurance, complémentaire santé...) et les frais de la vie de tous les jours (loyer, transport, téléphone, nourriture…). C’est cette deuxième catégorie qui a augmenté, d’abord à cause des loyers, qui représentent en moyenne 550 euros par mois, avec de grosses différences entre régions, et des loyers particulièrement élevés pour les étudiants de la région parisienne. La réforme du calcul de l’APL a aussi coûté cher aux étudiants, comme à l’ensemble des jeunes qui auraient perdu en moyenne 38,50 euros par mois.
Depuis début juillet, le ticket de restaurant universitaire à 1 euro pour tous les étudiants, mis en place pour faire face à la crise sanitaire, est désormais réservé aux étudiants boursiers, ou considérés en situation précaire. Cela va augmenter d’autant le budget nourriture de tous ceux qui n’entrent pas dans ces critères.
Cette situation d’une partie des étudiants n’a rien de nouveau puisque déjà en 2019, avant la crise sanitaire, un étudiant sur deux devait travailler pour financer ses études, un sur cinq vivotait en dessous du seuil de pauvreté, et un sur deux déclarait qu’il devait souvent se restreindre sur la nourriture, la santé ou l’hygiène. Mais elle s’aggrave.
Depuis le début de la pandémie, le nombre des étudiants qui ont recours à l’aide alimentaire a explosé, la possibilité de trouver un emploi étudiant a diminué. Les aides aux étudiants elles aussi diminuent. L’UNEF a calculé que, depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron, les aides directes versées par l’État par an et par étudiant ont diminué de 39 euros. L’augmentation de 1 % des bourses prévue par le gouvernement pour la rentrée est loin de ce qui serait nécessaire pour empêcher que les jeunes de milieu populaire qui tentent de faire des études vivent dans la misère.
Cela n’empêche pas les ministres de prétendre que l’éducation est leur priorité. Parole de ministre !