Rentrée scolaire : face au Covid, rien de prévu25/08/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/08/P4-2_Blanquer_On_va_tout_gerer_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Rentrée scolaire : face au Covid, rien de prévu

Blanquer, le ministre de l’Éducation, a annoncé par voie de presse les dispositions prévues pour la rentrée.

Illustration - face au Covid, rien de prévu

La seule certitude est qu’elles ne coûteront rien à l’État, puisque aucun des moyens supplémentaires qu’aurait exigé la crise sanitaire n’est annoncé, pas plus en moyens matériels qu’en personnel.

Tout en prétendant, comme c’est son habitude, que l’école n’est pas un lieu majeur de contamination, Blanquer se voit contraint d’appliquer le niveau 2 d’alerte en métropole, prévoyant la fermeture des classes dans les écoles dès le premier cas, et dans les collèges et lycées l’éviction des élèves contacts à risque sans vaccination complète. Les élèves évincés seront renvoyés chez eux sept jours, mais sans aucune prise en charge pour les parents salariés contraints de garder leurs enfants. Ces jeunes seront censés suivre un enseignement à distance, totalement illusoire, car les enseignants ne pourront assurer en même temps leurs cours et l’enseignement virtuel. Sans parler de la question de l’équipement informatique, inexistant ou rudimentaire dans les familles les plus modestes.

Il est aussi question d’une campagne de détection par test salivaire. On parle de « cibler », c’est-à-dire, en clair, de tester le moins possible.

Le protocole prévoit aussi une aération renforcée des salles de classe. Là où l’ouverture des fenêtres est insuffisante ou impossible, les collectivités sont sommées de fournir des détecteurs de dioxyde de carbone et des purificateurs d’air à chaque salle de classe. Sur ce point, la responsable des questions scolaires de l’Association des maires de France confirme que les communes ne peuvent pas financer ces appareillages coûteux.

Pour participer aux sorties scolaires là où le passe sanitaire est obligatoire, comme dans les musées et les cinémas, les élèves non vaccinés devront faire un test, qui va devenir payant. Cela n’empêche pas Blanquer de prétendre que le principe de gratuité reste assuré. Il ne reste plus qu’à le croire sur parole.

Selon les projections de l’Institut Pasteur, les enfants et les adolescents pourraient représenter la moitié des cas de contamination en septembre. Face à un tel risque, le prétendu plan de Blanquer va laisser les élèves et leurs familles, ainsi que le personnel de l’éducation, livrés à eux-mêmes. Élèves, familles et personnels éducatifs auront donc tout intérêt à prendre les choses en main.

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