PPG – Bezons : assez d’être menés en bateau !19/12/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/12/2629.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PPG – Bezons : assez d’être menés en bateau !

Vendredi 14 décembre, 70 ouvriers, représentant la majorité du personnel de production de l’usine PPG de Bezons, dans le Val-d’Oise, se sont mis en grève. Ils en ont assez d’être menés en bateau par la direction.

Depuis qu’une partie de l’usine, ex-Joint français, a été rachetée par le groupe PPG, bien des travailleurs se demandent quel sera l’avenir de leur emploi. L’annonce du projet de vente de plusieurs fabrications par la direction a mis le feu aux poudres. Concrètement, cette vente entraînerait la fermeture de certains ateliers. Pour l’instant la direction prétend que les travailleurs de ces services seraient reclassés ailleurs dans l’usine, mais cela signifie quand même que des postes disparaîtront et que des intérimaires perdront leur gagne-pain.

Les travailleurs ont bien des raisons de se méfier des déclarations de la direction. PPG est une multinationale, leader mondiale de la peinture et des revêtements, en particulier pour l’automobile et l’aéronautique, avec 47 000 salariés dans le monde. En 2017, l’entreprise a fait un chiffre d’affaires de 14 milliards de dollars pour un bénéfice de presque 2 milliards de dollars. C’est dire que les affaires sont bonnes. L’entreprise est loin d’être en difficulté mais les actionnaires n’en ont jamais assez et cherchent encore à augmenter la rentabilité de leur placement. Pour cela, ils jouent au Monopoly, en cherchant les meilleures affaires et en se débarrassant de certaines activités. PPG a ainsi décidé la fermeture d’une usine au Canada et 1 100 suppressions d’emplois dans le monde, sans préciser quels pays seraient concernés.

Pour nombre de travailleurs, il est clair que la seule façon de se faire respecter et de se défendre est la lutte. La grève a surpris la direction. Au deuxième jour de grève, elle a fini par concéder une prime de 200 euros, l’embauche de dix intérimaires, un engagement à ne pas licencier pendant un an, et le paiement des jours de grève. Les problèmes ne sont pas réglés, mais cette grève est ressentie comme une victoire, qui donne confiance dans la force des travailleurs quand ils se mobilisent.

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