Contrôles fiscaux : comme larrons en foire27/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2578.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contrôles fiscaux : comme larrons en foire

Les relations entre l’administration fiscale et les entreprises, au moins les très grandes, n’ont jamais été mauvaises. Elles devraient maintenant baigner dans la joie, la bonne humeur et, pour le dire avec les mots du gouvernement, la confiance.

Depuis 2013, à la demande du gouvernement précédent, le fisc a testé une nouvelle méthode avec une vingtaine d’entreprises. Les contrôleurs fiscaux, devenus conseilleurs, examinent les comptes de l’entreprise avant la clôture de l’exercice. Ainsi, lorsqu’ils relèvent quelque chose d’illégal, la discussion s’engage sur-le-champ et se résout à la satisfaction générale. C’est ce qu’on appelle une « relation de confiance ».

Pour frauder le fisc, inutile d’embaucher un avocat fiscaliste aux tarifs prohibitifs, le contrôleur indique lui-même jusqu’à quel point l’État va se laisser escroquer sans protester. Puis il contrôle et certifie sa propre décision.

Macron, à la suite de Hollande, est donc en chemin pour privatiser le contrôle fiscal, ou nationaliser la fraude, selon le point de vue. Après quoi, deux voies s’ouvriront à lui : privatiser complètement le recouvrement de l’impôt ou exonérer totalement les riches. L’Ancien régime faisait les deux, cela a même été une des causes de la Révolution de 1789.

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