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Dans les entreprises
Renault : précarité et profits accrus
Les bénéfices nets du groupe Renault, en progression pour le premier semestre de cette année, se montent à 1,5 milliard d’euros. C’est le résultat du plan de compétitivité appliqué depuis 2013.
La flexibilité est la règle : dans les usines de production, la direction a supprimé des jours de congés et impose des samedis travaillés. 8 250 suppressions de postes dans les usines et 2 500 dans les bureaux d’études prévues pour la fin 2016 sont quasiment réalisées. Pour la même période, les travailleurs n’ont eu aucune augmentation générale de salaire. Mais le PDG, Ghosn, a touché 15 millions d’euros de rémunération de Renault et Nissan, soit 41 000 euros par jour, et les actionnaires recevront 710 millions d’euros.
La diminution des effectifs en contrat à durée indéterminée continue. Dans les usines de production en France, on compte presque 7 000 intérimaires. Ils sont en général assez jeunes, payés au smic, ils n’ont pas droit à certaines primes et ils sont mis dehors après deux contrats de dix-huit mois. La direction ne déclare pas leurs maladies professionnelles ni leurs accidents de travail. De plus, les travailleurs en contrat à durée déterminée et les apprentis sont près de 3 000, auxquels il faut ajouter des centaines de prestataires, comme au Technocentre de Guyancourt dans les Yvelines.
Le quart des travailleurs de Renault sont donc des travailleurs précaires. Embauchés et précaires créent toutes les richesses de Renault. S’ils veulent se faire entendre, ils ont le nombre et la force.