Partenariats public-privé : une aubaine pour les capitalistes11/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2467.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Partenariats public-privé : une aubaine pour les capitalistes

Le système des partenariats public-privé (PPP) a été mis en place en 2004. C’est une façon supplémentaire pour l’État et les collectivités locales de servir de vache à lait à de grands groupes du bâtiment, de l’énergie, des transports, etc. Outre la construction et la mise en œuvre de « grands projets », l’État cède au privé pour de nombreuses années, voire des décennies, la gestion, l’entretien… et le bénéfice des projets en question.

Plus de 500 projets ont été conclus depuis dix ans. Parmi les plus coûteux, le « Balardgone » est en tête. On trouve aussi la ligne à grande vitesse Bretagne/Pays-de-Loire (3,3 milliards d’euros), le nouveau tribunal de grande instance de Paris (2,7 milliards), le programme de rénovation des pénitenciers français (1,2 milliard), l’installation du très haut débit en Auvergne (971 millions), etc. Et les bénéficiaires sont, entre autres, Bouygues, Eiffage, SPIE Batignolles, Vinci, SFR, Alcatel-Lucent, AXA…

L’écotaxe avait été conçue elle aussi comme un PPP de 2 milliards d’euros avec le groupement italien Ecomouv (dont faisaient partie Thales, Geodis, SFR...). Contraint d’y renoncer, l’État français n’en a pas moins versé près d’un milliard à Ecomouv à titre de « dédommagement ».

Même le Sénat, dans un rapport, a critiqué cette forme de contrat qui s’avère souvent extrêmement coûteuse pour l’État et l’engage pour de nombreuses années. Cela n’a pas empêché Valls de réaffirmer l’an dernier – avec le PDG de Vinci – qu’il fallait poursuivre et même relancer ces partenariats.

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