CAF : fraude sociale, l’oubli du principal01/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2848.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CAF : fraude sociale, l’oubli du principal

Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, promet d’intensifier la lutte contre la fraude dite sociale. Celle concernant les allocations familiales, l’allocation logement et le RSA serait en progression, et 351 millions d’euros de fraudes auraient été détectés ou évités, notamment sur des comptes à l’étranger.

Attal propose d’interdire à partir du 1er juillet 2023 le versement d’allocations sur un compte bancaire étranger. Des bénéficiaires de la CAF ne pourraient donc plus recevoir leurs prestations sur un compte ainsi domicilié, qu’ils aient été ou non fraudeurs. Il veut même aller plus loin et agir pour que « les CAF puissent avoir accès, dans des conditions encadrées, au fichier des passagers aériens », afin de surveiller qui quitte ou entre en avion sur le territoire.

Certes il existe des fraudeurs, mais Attal oublie juste de dire que la Caisse nationale d’allocations familiales était excédentaire fin 2022 de 2,6 milliards d’euros et que 10 milliards d’euros de prestations n’ont pas été réclamées en 2016, ainsi que 750 millions d’euros de RSA en 2018.

Attal est amnésique aussi à propos des 300 milliards de dollars détenus par des Français dans les paradis fiscaux. Rien que la récupération d’une partie de cette somme par l’État devrait atteindre 14,6 milliards cette année. Les 351 millions représentent une goutte d’eau par rapport au vol en grand organisé par les milliardaires et toléré, de fait, par l’État.

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