Il a alors multiplié les interviews pour expliquer qu’il était à l’écoute des difficultés des Français et envisageait une nouvelle ristourne, un geste dans ses stations service.

Vendredi 24 février, le geste en question a été annoncé en grande pompe : le litre sera plafonné à 1,99 euro jusqu’en décembre 2023. Et Pouyanné et ses admirateurs au gouvernement n’ont eu de cesse, depuis, de vanter ce geste présenté comme un bienfait.

Rappelons que le précédent « geste » de TotalEnergies, avec une ristourne de 20 centimes par litre de carburant jusqu’en décembre 2022, ne lui aura coûté que 550 millions d’euros… soit à peine 3 % des milliards que la guerre et la spéculation sur les prix de l’énergie lui ont permis d’encaisser pour l’année 2022. Quant au cirque politicien et, en particulier, celui de Macron, qui se vante d’avoir été entendu par le groupe pétrolier à qui il avait demandé de faire un geste, il y a de quoi rire.

Surtout, avec un prix moyen de 1,84 euro le litre d’essence à l’heure actuelle, l’annonce n’a vraiment rien de spectaculaire. Au contraire, le litre à 1,99 euro non seulement n’entamera pas les profits de TotalEnergies, mais il lui permettra même de les garantir, c’est-à-dire de dégager encore plus de profits en 2023, aux frais de la population à chaque passage à la pompe.