Amiante : Eternit blanchi par la justice01/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2848.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Amiante : Eternit blanchi par la justice

L’Association nationale des victimes de l’amiante (Andeva) et des associations de victimes des différents établissements de la société d’amiante-ciment Eternit ont porté plainte depuis plus de deux décennies contre l’entreprise et d’anciens dirigeants pour homicides et blessures involontaires. En première instance, les juges avaient prononcé en 2019 un non-lieu en faveur d’Eternit.

Le 8 février, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a confirmé le non-lieu. Selon elle, les personnes mises en examen ne possédaient pas de pouvoir en matière de santé et de sécurité et il n’est pas démontré qu’elles aient commis des fautes personnelles durant les périodes considérées et non prescrites.

Mais, pour les victimes, la société Eternit a été condamnée de très, très nombreuses fois au titre de la faute inexcusable de l’employeur, avec des preuves indiscutables de multiples infractions aux règles ­d’hygiène-sécurité. Plusieurs centaines de maladies professionnelles liées à l’amiante ont été reconnues sur les six sites de la société en France. Comment des dirigeants pouvaient-ils ignorer les conditions de travail épouvantables qui régnaient dans leurs établissements et les risques courus par les salariés ?

Les associations ont décidé de se pourvoir en cassation, parce qu’il n’est pas envisageable qu’une telle catastrophe sanitaire ne connaisse pas de procès pénal pour juger les responsables.

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