Leur société

Les golfs ne manquent pas d’eau

Lorsque le niveau dit « de crise » est décrété par les autorités concernant l’état des ressources en eau, l’irrigation des cultures, l’arrosage des espaces verts comme celui des terrains de sport (sauf ceux où se déroulent les compétitions les plus importantes) sont en principe interdits.

Mais voilà qu’un accord signé entre le ministère de la Transition écologique et la Fédération française de golf prévoit une dérogation pour les greens et les départs des terrains de golf, qui peuvent ainsi continuer à être arrosés la nuit.

Les sociétés gérant les golfs expliquent que c’est une question de survie pour leur activité, les dommages devenant, selon elles, irréversibles en l’absence d’arrosage. Elles menacent, si les golfs ferment, de licencier des centaines de salariés.

Pour rester vert, un parcours de golf moyen, d’une quarantaine d’hectares, consomme autant d’eau qu’une ville de 7 000 habitants. Dans cette société, il est donc plus important d’assurer l’avenir d’un loisir surtout pratiqué par une minorité fortunée, que celui des petits agriculteurs dont les champs se dessèchent et dont les animaux tirent la langue sans avoir le droit d’aller brouter la belle herbe des greens voisins.

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