Par ailleurs, de savants économistes, des journalistes avertis et des patrons désolés mais bien en cour annoncent que les prix de certaines denrées vont exploser, et cela, tout le monde s’y attend.

On ne sait pas encore jusqu’à quels sommets vont grimper les prix de l’énergie. Mais on prédit déjà que le litre de lait sera inabordable à la rentrée, que l’eau va manquer, que le beurre va disparaître, que le prix du pain va suivre celui du blé dont le cours flambe suite à la guerre en Ukraine. Et de trouver des explications économiques, militaires, climatiques ou autres. Mais la vérité est que, dans la lutte de tous contre tous, chaque capitaliste tire les prix de ses marchandises vers le haut afin de conserver, voire d’accroître son profit. À ce jeu, les plus gros gagnent à tous les coups et ceux qui n’ont à vendre que leur force de travail, les prolétaires, payent pour tout le monde.

Les déclarations et dissertations sur les hausses de prix prévisibles, de la part du gouvernement comme dans les médias, font partie d’une campagne de propagande visant à préparer les familles populaires à subir sans rechigner une réduction de leur niveau de vie. Elle n’est pas neutre car elle dédouane par avance le grand capital en justifiant ses choix par les nécessités de l’économie.

Face à une menace directe et annoncée, les travailleurs doivent se préparer à défendre leurs conditions de vie, à commencer par leur salaire et ses dérivés, et s’organiser pour mener cette lutte.