Dans le monde

Record de dividendes : le capital cannibale

Chaque semaine apporte son lot de bonnes nouvelles aux grands actionnaires des plus importantes compagnies privées, c’est-à-dire aux quelques familles qui constituent la bourgeoisie mondiale.

Ce fut d’abord l’annonce que leurs entreprises avaient renoué avec des bénéfices colossaux, alors même que ni la production matérielle ni les échanges ne retrouvaient leurs niveaux d’avant l’interruption due à la crise sanitaire. Les compagnies maritimes en particulier parviennent à faire exploser leurs bénéfices, alors qu’elles ont réduit leurs opérations. Quant aux entreprises pharmaceutiques, comme Pfizer, elles ont battu les records de profit en se contentant de parasiter le travail des chercheurs et d’encaisser les subventions étatiques, ne cédant leurs vaccins qu’à prix d’or et à qui peut payer d’avance.

Le 23 août, un institut britannique a montré comment les trusts mondiaux utilisaient ces flots d’argent. Ils peuvent racheter des sociétés prometteuses, comme Pfizer vient de le faire en déboursant près de deux milliards de dollars pour acheter un laboratoire et ses brevets de traitement du cancer. Ils peuvent racheter leurs propres actions, comme l’ont fait les majors du pétrole. Ils peuvent surtout verser d’énormes dividendes à leurs actionnaires. Et c’est ce qu’ils ont fait à hauteur de 1400 milliards de dollars cette année. Cela constituerait un record, d’après cet institut.

Ce triste record vaut son poids de guerres, de misère, de morts faute de pain, d’oxygène ou de secours, de mensonges gouvernementaux et d’exploitation des travailleurs. Loin d’être le signe d’une économie en bonne santé, ou même d’une reprise, il indique le degré de parasitisme atteint par le système capitaliste.

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