Renault – Douai : les mauvais coups de l’été

11 Août 2021

Environ 200 salariés de l’usine Renault de Douai étaient laissés dans l’incertitude par la direction depuis des semaines.

Plusieurs étaient à temps partiel pour raison de santé, souvent à cause du travail à l’usine. Il n’y avait, paraît-il, pas de poste pour eux et ils devaient attendre à la maison de connaître leur sort.

Maintenant, Renault les convoque un par un et leur propose soit de démissionner, soit de reprendre le travail… à temps plein. Renault veut supprimer des emplois et, pour les dirigeants du groupe, tous les moyens sont bons.

Au journal Les Echos, le directeur de Renault ElectriCity a expliqué comment il compte gérer cette nouvelle filiale créée en regroupant les usines de Douai, Maubeuge et Ruitz. Elle devra être hyperfiable, a-t-dit. Mais aussi, et surtout, super rentable…

Des économies massives sont prévues par la réduction des surfaces et des stocks, et une productivité accrue. Les accords Renault ont été renégociés durant dix-sept mois à la baisse bien sûr, avec les syndicats qui ont tous signé l’accord de création de la filiale.

Un des arguments avancés pour signer l’accord était qu’il y aurait des embauches. Mais les 400 embauches prévues viendront, si elles viennent, après les 4 600 suppressions d’emplois prévues dans le groupe, et ces embauches de jeunes se feront à des salaires inférieurs aux salaires Renault actuels. « Au prix du marché », dit le directeur qui s’apprête à faire son marché à bas coût…

Comment faire passer tous ces reculs et ces efforts supplémentaires ? Le directeur a sa méthode qu’il a confiée au journal patronal : « Vous ne pouvez pas demander aux salariés de s’investir si vous ne leur dites pas bonjour tous les jours. »

Eh bien, il peut se garder ses bonjours méprisants et hypocrites !

Correspondant LO