Antilles : “ solidarité ” sauce Véran11/08/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/08/P4-2_v2_Capesterre_Manifestation_du_7_Aout.jpg.420x236_q85_box-0%2C84%2C900%2C591_crop_detail.jpg

Leur société

Antilles : “ solidarité ” sauce Véran

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé la venue dès le mardi 10 août de dizaines de soignants en renfort du personnel de santé de Martinique et de Guadeloupe.

Illustration - “ solidarité ” sauce Véran

Le ministre a aussi lancé un appel à la solidarité nationale des médecins - réanimateurs, anesthésistes, urgentistes, des infirmiers, des aides-soignants, pour que ce mouvement s’amplifie dans les jours suivants face à la situation sanitaire qui s’est durement aggravée. Lecornu, ministre des DOM, a prévu de se rendre aux CHU de Guadeloupe et de Martinique, accompagné de Véran.

Parallèlement, le directeur de l’ARS de Martinique a adressé un courrier au directeur du CHUM (centre hospitalier universitaire de Martinique), lui demandant de « procéder à l’assignation de l’ensemble des corps de métiers soignants et non-soignants… ». Il ajoute, dans le cas où cette procédure n’aboutirait pas, que « le préfet procédera à des réquisitions nominatives ».

Face aux ravages de la pandémie, Macron et son gouvernement, agitent ainsi la carotte et le bâton. Ils envoient des « secours », alors même que, depuis des années, comme leurs prédécesseurs, ils refusent d’augmenter les effectifs et de fournir les moyens nécessaires au fonctionnement correct des hôpitaux. C’est le cas en particulier de ceux des DOM, pénalisés par l’éloignement des approvisionnements et les frais que cela induit.

Le fait d’assigner le personnel est présenté comme une mesure nécessaire pour faire face à la pandémie. C’était déjà le cas avec le déclenchement du plan blanc. Mais, pour Macron et le gouvernement, c’est aussi un coup de bâton, en réponse au refus d’une partie du personnel, soutenue par les syndicats, de l’obligation vaccinale et du passe sanitaire, mais aussi à l’exigence d’embauches supplémentaires et définitives, et d’amélioration des conditions de travail et des rémunérations.

En revanche, s’agissant des patrons, on n’entend pas parler de « solidarité nationale » qui les contraindrait à prendre sur leurs profits, gagnés pourtant injustement sur le dos de la collectivité des travailleurs, afin de trouver l’argent nécessaire pour équiper les hôpitaux

Cette politique répressive ne fera pas reculer les protestations et la colère des travailleurs de la Santé.

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