Incendie du Puy-en-Velay : gilets jaunes sanctionnés11/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2693.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Incendie du Puy-en-Velay : gilets jaunes sanctionnés

Quatre hommes, accusés d’avoir participé le 1er décembre 2018 à l’incendie de la préfecture du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, ont été condamnés le 9 mars à des peines allant de six mois à trois ans de prison ferme.

Sur les quatre, un seul s’est vraiment revendiqué du mouvement des gilets jaunes et a reconnu sa participation à la manifestation, les autres semblent avoir été pris au hasard parmi les présents.

Ce jour-là, le troisième samedi de mobilisation des gilets jaunes, la colère était montée d’un cran parmi les manifestants, qui n’avaient reçu aucune réponse du gouvernement à leurs revendications. Il n’est pas surprenant alors que certains s’en soient pris à des voitures, du mobilier urbain ou des bâtiments, surtout à Paris mais aussi dans plusieurs villes de province, dont Le Puy-en-Velay, mettant la police en difficulté. Pour seule réponse à la colère des gilets jaunes, celle-ci a manié la matraque à tour de bras et lancé des grenades de défense, faisant plus de 200 blessés. Elle a ensuite arrêté le maximum de personnes.

C’est dans ce contexte, celui d’un large mouvement social, qu’a eu lieu l’incendie de la préfecture du Puy-en-Velay. Mais, apparemment, la justice n’en a pas tenu compte et a jugé les faits comme s’ils avaient été isolés et seulement le fait d’une violence gratuite.

Alors que l’incendie n’avait heureusement blessé personne, le jugement rendu par le tribunal correctionnel est particulièrement dur, surtout si on le compare avec la mansuétude dont fait preuve la justice vis-à-vis de policiers ayant grièvement blessé des manifestants. Mais il est partie prenante de la politique du pouvoir, qui est de durcir la répression de l’État contre ceux qui osent contester ce gouvernement des riches.

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