RATP – dépôt de Vitry : la direction veut se venger des grévistes11/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2693.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP – dépôt de Vitry : la direction veut se venger des grévistes

Jeudi 5 et vendredi 6 mars ont eu lieu les entretiens disciplinaires de trois salariés du dépôt RATP de Vitry. Ils risquaient le licenciement pour faits de grève. Réunissant entre 500 et 300 personnes, des rassemblements ont été organisés pour les accompagner et les soutenir.

Des collègues du dépôt de Vitry, des salariés de Sanofi, des imprimeurs, des professeurs se sont ainsi retrouvés. Ces salariés de différents secteurs, qui ne se connaissaient pas avant le 5 décembre et qui ont vécu ensemble la grève, ont décidé d’être solidaires jusqu’au bout, convaincus que lorsque un gréviste est attaqué, tous les travailleurs le sont. Les prises de parole se sont enchaînées pour dénoncer la politique de répression de la RATP.

Avant le premier entretien les salariés de la RATP présents sont entrés en nombre dans la salle. Plusieurs se sont adressés aux membres de la direction, dénonçant l’acharnement du directeur du dépôt. Car celui-ci a aussi déposé plainte contre plusieurs grévistes qui ont dû répondre aux interrogations de la police.

Finalement, les avis sont tombés : deux des salariés auront deux mois de mise à pied et l’autre une mutation immédiate. La direction a un mois pour valider ou modifier l’avis du conseil.

Après un moment de soulagement car il n’y avait pas de licenciement, la rage est remontée. Comment admettre de telles sanctions pour avoir mis de la musique au piquet de grève ou chanté une chanson jugée trop vulgaire ? Le directeur du dépôt a voulu régler ses comptes et la direction n’a pas voulu qu’il perde la face.

Mais il est évident pour tous que sans cette mobilisation et le soutien aux grévistes convoqués, les charges auraient été bien plus lourdes. Alors rendez-vous a été pris le jeudi 26 mars, pour soutenir deux autres grévistes menacés de licenciement.

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