49.3 et comédie parlementaire11/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2693.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

49.3 et comédie parlementaire

Pour tous les travailleurs mobilisés depuis décembre, l’utilisation du 49.3 par le gouvernement est un coup de force. Le choix d’Édouard Philippe d’annoncer la fin des débats à l’Assemblée nationale le samedi 29 février en début de soirée, pour circonscrire au maximum tout risque de manifestation de rue, ajoute encore à son caractère choquant.

Si le débat parlementaire a ainsi été raccourci, les opposants à la ­réforme des retraites, à Paris comme en province, ne se laissent pas bâillonner. La semaine a été marquée par des rassemblements et des manifestations regroupant de quelques dizaines à quelques centaines de participants, démontrant que la colère est toujours là. Les vitres de la permanence d’Édouard Philippe, candidat aux élections municipales au Havre, en ont fait les frais, comme un certain nombre de locaux de La République en marche.

Le gouvernement aurait tort de croire que le débat est clos parce qu’il a mis un terme aux discussions parlementaires. L’issue du combat contre la réforme des retraites ne se jouait pas à l’Assemblée nationale et ne s’y est jamais jouée. Elle continuera de se jouer dans les luttes dans les entreprises et dans la rue.

Partager