Martinique : la mobilisation ne faiblit pas12/02/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/02/2689.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Martinique : la mobilisation ne faiblit pas

En Martinique, depuis le 5 décembre, les personnels de l’Éducation nationale, et notamment les enseignants, manifestent pour exiger le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites.

Après la trêve de fin d’année, la mobilisation est repartie, et depuis le 15 janvier le fonctionnement des établissements scolaires, notamment dans le second degré (collège et lycée) est très fortement perturbé. De l’aveu même du recteur, plus de 90 % des établissements sont touchés.

Piquets de grève, défilés de rue, diffusions de tracts, interventions sur des radios, rencontres avec les associations de parents d’élèves, réunions-débats pour expliquer les dessous du projet du gouvernement : la mobilisation est totale.

Face à cette situation, le recteur, représentant de l’État, fait pression pour que les chefs d’établissement sévissent en mettant en œuvre des procédures en référé au tribunal administratif pour obtenir le déblocage des établissements. C’est ce qu’a tenté de faire la principale du collège Lagrosillière à Sainte-Marie le 31 janvier. Mais face à la mobilisation, elle a informé le tribunal qu’elle se désistait finalement. On assiste également à la mise en circulation de formulaires non officiels comme l’a fait le chef d’établissement du collège Gérard Café au Marin pour inciter les membres du personnel à se désigner comme grévistes, etc.

Outre l’exigence de retrait du projet sur les retraites, les enseignants protestent contre les nouvelles réformes mises en place dans le secondaire dans la précipitation et l’impréparation les plus totales. Ils exigent le retrait de suppressions de postes et le départ du recteur et du secrétaire général de l’académie.

À la demande du recteur, le ministère de l’Éducation nationale a dépêché en Martinique des inspecteurs généraux, qui ont rencontré les associations de parents d’élèves et devraient recevoir les organisations syndicales d’enseignants séparément. Celles-ci ont exigé que ce soit dans le cadre d’une intersyndicale mise en place depuis le début du mouvement.

Celui-ci continue et jeudi 13 février un grand rassemblement interprofessionnel est prévu avec le personnel de l’Éducation nationale, mais aussi des agents municipaux, et de la collectivité territoriale de Martinique.

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