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Leur société
Saisonniers : les raisons de la colère
Les syndicats CGT et FO des travailleurs saisonniers des remontées mécaniques des stations de sports d’hiver appelaient à des débrayages le 15 février.
Ils voulaient protester contre la dégradation du système d’indemnisation du chômage, qui pourrait priver ces travailleurs saisonniers d’une partie de leurs ressources.
Cette date a été choisie parce que c’est celle du chassé-croisé des vacanciers. Auparavant, il fallait avoir travaillé quatre mois sur 28 pour ouvrir des droits aux indemnités de chômage. Cela permettait à bien des travailleurs saisonniers, et d’abord à ceux qui reviennent systématiquement à la même activité au fil des saisons, de toucher des indemnités leur permettant de vivre dans la période non travaillée.
Mais le nouveau système d’indemnisation, que le gouvernement a revu à la baisse pour raboter quelques milliards d’euros, impose désormais d’avoir travaillé six mois sur les 24 derniers. Cela risque de diminuer fortement leurs allocations, voire de les supprimer à ceux qui enchaînent des saisons courtes.
Les activités des saisonniers, été comme hiver, sont loin d’être faciles. On fait appel à leurs services quand il faut accueillir un afflux de vacanciers. Pour les travailleurs des remontées mécaniques ou ceux qui contrôlent l’enneigement ce sont des conditions difficiles, sans oublier que leurs conditions de logement sont souvent précaires.
Les salariés saisonniers travaillent dur mais, avec ce système d’indemnisation du chômage dégradé, leurs conditions d’existence entre deux saisons sont désormais incertaines. Les saisonniers, dont 85 % sont des femmes, n’ont pas fini de dénoncer leur situation !