Dépôt de Nanterre07/01/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/01/P8_SNCF_RATP_31eme_jour_4_janvier_C_Serge_DIgnazio.jpg.420x236_q85_box-0%2C1875%2C4000%2C4125_crop_detail.jpg

dans le mouvement

Dépôt de Nanterre

Illustration - Dépôt de Nanterre

Au dépôt de bus de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, les piquets tôt le matin n’ont pas connu de trêve. Tous les jours, 50 à 80 machinistes se sont retrouvés pour freiner la sortie des bus.

Le clou du spectacle a été le vendredi 3 janvier, jour du rendez-vous donné par les grévistes pour un piquet renforcé au dépôt de Nanterre. Les grévistes de Nanterre ont été rejoints par une quarantaine de machinistes d’autres dépôts, une trentaine du dépôt de Charlebourg tout proche, avec l’appui de quelques enseignants, étudiants et postiers. Ils se sont retrouvés dès 4 heures du matin aux portes du dépôt, soit au total environ 140 participants.

Les CRS avaient devancé l’appel et formaient le comité d’accueil avec la ferme intention d’ouvrir le passage aux bus sortants. Une partie des grévistes sont allés au contact, et d’autres sont allés par petits groupes sur le site de remisage parler avec les machinistes au volant de leurs bus prêts à sortir. Les uns après les autres, un bon nombre d’entre eux, soit une trentaine, se sont déclarés en droit de retrait. Pour eux, il n’était pas question de sortir sous escorte policière. L’opération de la direction a donc fait chou blanc et les CRS sont repartis faute de bus à faire sortir.

La directrice, dont on imagine l’énervement, n’était pourtant pas au bout de ses peines. Voulant économiser sur la gestion des suites du droit de retrait, elle déclara qu’elle allait recevoir l’ensemble des machinistes concernés dans une seule et même réunion. Il lui a été rappelé que le droit de retrait doit faire l’objet d’un entretien individuel, quitte pour elle à multiplier les entretiens pendant des heures… Ce genre de journée renforce le moral.

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