Lycée Élie-Faure – Lormont : non aux suppressions de postes06/02/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/02/2636.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Élie-Faure – Lormont : non aux suppressions de postes

Fin janvier, le personnel du lycée Élie-Faure de Lormont, dans la Gironde, a appris que la dotation horaire, soit l’enveloppe des moyens alloués annuellement à l’établissement pour organiser l’ensemble des cours, devrait baisser de plus de 200 heures par rapport à celle de l’année dernière.

Dans le contexte de la réforme Blanquer du lycée, réalisée avec l’objectif d’économiser des moyens, les enseignants se doutaient que la tendance serait à la baisse mais pas dans ces proportions. Le calcul était vite fait : 200 heures, c’est 10 ou 11 postes d’enseignants en moins dans le lycée.

Le lycée Élie-Faure est parmi les plus touchés par ces coupes budgétaires dans la région. En effet, année après année, le personnel avait tenu à garder la spécificité de lycée « éducation prioritaire » avec un nombre d’élèves ne dépassant pas 30 et même 25 dans les classes où ils ont le plus de difficultés. Pour la hiérarchie, c’est du passé, et il faut se rapprocher des effectifs d’autres lycées. Elle répète : « Vous n’aurez quand même pas 35 élèves par classe, mais 32 ou 33, c’est à l’ordre du jour. »

Plusieurs assemblées du personnel ont donc eu lieu avec la visite de collègues du lycée voisin, Les Iris, moins touchés pour le moment, mais solidaires. La journée de grève du 5 février a été l’occasion de manifester, dès le matin devant le rectorat de Bordeaux avant de rejoindre le cortège. La petite trentaine de participants montrait que la grève avait été bien été suivie.

D’ores et déjà, le fait de se montrer mobilisés, avec des assemblées quasi quotidiennes, incite la hiérarchie directe, surprise par la réactivité et la colère du personnel, à tenter d’obtenir quelques moyens supplémentaires auprès du rectorat.

Partager