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Dans les entreprises
Haras du Pin : de quoi prendre le mors aux dents
Le haras du Pin, dans l’Orne, est à la fois un musée, une école, un centre de reproduction. Sur un terrain de plus 1 100 hectares, il vit au rythme de spectacles, d’animations et de compétitions sportives qui attirent chaque année plus de 120 000 visiteurs.
C’est dire que ce n’est pas le travail qui manque. Les travailleurs, par contre, si. Et certains ont tenu à dénoncer leur situation par voie de presse.
Le haras du Pin, au départ une institution gérée par l’État, est devenu en 2015 un établissement public administratif géré conjointement par la région, le département et l’État. Entre 2011 et 2013, une première mesure de privatisation a été engagée concernant l’activité très rentable de reproduction d’étalons et autres chevaux de course. Au vu des salaires et des conditions de travail des palefreniers et du prix des chevaux vendus, la fortune peut se trouver sous le sabot d’un cheval, pour les patrons.
Aujourd’hui, l’État a décidé de mettre en selle une nouvelle étape de son désengagement. C’est ce que dénoncent une vingtaine de salariés, actuellement fonctionnaires, à qui on annonce sans autre précision qu’ils vont devoir cesser leur activité pour aller voir ailleurs. Le ministère de l’Agriculture refuse de les reprendre dans ses effectifs et les deux collectivités locales refusent d’assumer les emplois et les salaires.
D’une trentaine il y a trois ans, ces travailleurs ne sont plus qu’une vingtaine. Ils dénoncent le fait qu’on veut les faire partir avec des aides à la reconversion ou à la vente de leur maison. Eux veulent rester à leur poste. Avec eux, il s’agit du sort de familles entières, de l’emploi de conjoints, de la menace de fermeture d’une classe d’école dans le village où vont la majorité des enfants. Ce n’est pas aux travailleurs à se sacrifier sur l’autel de ces privatisations !