Les capitalistes et la vie des autres31/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/11/2622.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Les capitalistes et la vie des autres

Deux importants fabricants japonais de matériel antisismique viennent de reconnaître qu’ils ont falsifié des rapports sur certains de leurs produits afin qu’ils aient l’air de répondre aux normes imposées, de plus en plus sévères.

Il s’agit des amortisseurs qui permettent aux bâtiments d’osciller convenablement, ni trop ni trop peu, lors des tremblements de terre. Ils équipent de nombreux immeubles, écoles, hôpitaux, hôtels de ville, et peut-être même, à Tokyo, un gratte-ciel de 634 mètres, le plus haut du Japon.

Ces équipements sont d’une importance vitale. Le pays encaisse 20 % des secousses sismiques les plus fortes au monde. En 1995 encore, dans la ville de Kobé, un séisme a tué 5 500 personnes, en a blessé 37 000 et a fait 300 000 sans-abri.

Mais, pour les dirigeants et actionnaires de ces firmes, vendre est plus vital encore. Si leurs produits sont refusés, eux risquent de perdre de l’argent ; alors que s’ils escroquent le public en vendant des amortisseurs non conformes, c’est seulement des milliers de gens qui risquent d’y perdre la vie.

Pour eux, il n’y a pas photo.

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