Suicide chez Lidl : la direction condamnée01/08/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/08/2609.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Suicide chez Lidl : la direction condamnée

Un tribunal vient de condamner Lidl pour faute inexcusable suite au suicide d’un de ses salariés en 2015. La justice a reconnu la pression insupportable qui était exercée sur ce technicien de maintenance, qui travaillait dans l’entrepôt de Rousset, près d’Aix-en-Provence, où il devait assurer, de l’aveu même de son chef de l’époque, le travail de trois ou quatre personnes. Comme il n’y arrivait pas, la direction de Lidl avait demandé à son chef de le licencier.

L’an dernier, les pressions exercées sur les travailleurs de Lidl, caissières ou employés des entrepôts, ont été révélées au grand public par l’émission Cash investigation. Dépassement d’horaires non payés, utilisation des nouvelles technologies pour contrôler chaque mouvement des salariés, mise en concurrence systématique des salariés, menaces suite aux arrêts de maladie… des méthodes patronales qu’on retrouve partout dans la grande distribution et en général dans bien des entreprises. En tout cas, elles permettent au principal actionnaire, Dieter Schwarz, qui a hérité de son père le contrôle du groupe, ses 10 000 magasins et ses 300 000 salariés, d’être la troisième fortune d’Allemagne.

Suite à la diffusion de l’émission Cash investigation, les salariés de l’entrepôt de Rousset avaient fait grève, comme d’autres travailleurs du groupe Lidl qui s’étaient mobilisés sur d’autres sites.

La décision du tribunal, même s’il a fallu trois ans de procédure pour l’obtenir et si elle reste symbolique, est une petite victoire de la mobilisation des salariés et de la famille de la victime.

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