Dans les entreprises

CPAM – Belfort-Montbéliard : insécurité sociale

Pour réduire ses dépenses, la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie) de Belfort-Montbéliard annonce qu’elle intensifie ses contrôles et ses soigneurs font la chasse aux travailleurs malades.

Citant l’exemple du mal de dos, la lombalgie, l’une des principales causes de ces arrêts, les soigneurs de la CPAM préconisent une reprise du travail le plus vite possible, voire pas d’arrêt du tout. C’est à peu près le même discours sur les burn out, causes d’arrêts maladie de plus en plus nombreux qui ne seraient trop souvent qu’un « simple différend entre le salarié et son entreprise ».

Leurs armes, ce sont des pénalités financières contre des médecins jugés trop à l’écoute des malades, et surtout des sanctions qui pleuvent contre les assurés. En 2017, 230 assurés du Doubs ont vu leurs indemnités journalières réduites de moitié, et 430 en ont été privés.

Par contre, il ne faut pas chercher la moindre contrainte, et encore moins des sanctions, envers les entreprises responsables de conditions de travail de plus en plus intenables, qui détèriorent la santé des salariés. « On peut travailler avec elles pour les aider à résoudre des problèmes d’organisation ou relationnels qui ont des conséquences sur la santé des salariés », affirme la direction de la CPAM.

3 700 contrôles d’assurés ont été effectués en 2017 dans la région de Belfort par ces médecins Diafoirus patronaux de la CPAM, avec le but affiché de « remettre au travail » le plus rapidement possible le maximum de malades, et aussi d’appuyer le licenciement de certains, au motif « d’une désorganisation de l’entreprise du fait de l’absence du salarié ».

C’est du Macron à la lettre, soigner d’abord le patronat au mépris de la santé des travailleurs !

Partager