Dans les entreprises

Enedis et GRDF : des mouvements de grève

Actuellement et depuis plusieurs semaines, des mouvements de grève ont éclaté et se poursuivent chez Enedis et GRDF, les entreprises nées de l’éclatement d’EDF et GDF en 2004.

Le 19 juin par exemple, il était question de 150 sites concernés par ces mouvements dans l’ensemble du pays. Cela se traduit par des manifestations, des occupations, des coupures, etc. Pour le moment ces actions se font à l’initiative de militants locaux de la CGT, largement majoritaire, et mobilisent surtout les militants. Mais il y a aussi des « temps forts » qui s’élargissent en partie à l’ensemble du personnel. À GRDF Marseille, la mobilisation a été particulièrement importante.

Le 26 juin, à titre d’exemple, il y avait des actions, aussi bien à Noisy-le-Sec, en région parisienne, qu’à Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron, parmi bien d’autres. Les taux de grévistes sont extrêmement variables, selon les sites les régions et les métiers.

Les raisons du mécontentement sont nombreuses et variées, selon les secteurs : partout des suppressions d’emplois avec appel à la sous-traitance et filialisation d’activités. Certains disent que les entreprises se sont transformées en arêtes centrales de poisson.

La pose des compteurs Linky entraîne des suppressions de postes. Des astreintes sont supprimées, remplacées par la sous-traitance, ce qui entraîne de grosses pertes sur les primes. À la branche commerce, des embauches se font, dans des filiales, à des conditions inférieures au statut des IEG (Entreprises électriques et gazières). À quoi s’ajoute la revendication d’augmentation des salaires.

Mais derrière tout cela, il y a aussi l’inquiétude due à la menace, évoquée par le gouvernement, de rediscuter du statut des électriciens et gaziers, exactement comme il vient de le faire pour les cheminots. Depuis le début de la grève des cheminots, bien des agents d’Enedis et GRDF disent : « Après eux, ce sera notre tour ».

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