Parcoursup : épisode 227/06/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/06/2604.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Parcoursup : épisode 2

Les épreuves du baccalauréat achevées, le dispositif d’inscription aux études supérieures, le fameux Parcoursup, a repris. Fin juin, la moitié des postulants avaient accepté la proposition faite par Parcoursup, soit qu’elle corresponde à leurs vœux, soit qu’ils s’en contentent faute de mieux. Un quart des inscrits ont reçu une réponse et en attendent une autre plus conforme à leurs souhaits. Le reste est en liste d’attente et 10 % n’ont eu aucune réponse. Plus de 10 000 lycéens ont même quitté Parcoursup sans avoir rien obtenu. C’est dire que le nouveau système n’est pas plus performant que l’ancien.

Lors de sa mise en place, l’administration et le ministre avaient un seul argument : le système précédent a fait faillite. Ils mettaient en exergue l’organisation, il est vrai scandaleuse, de tirages au sort pour s’inscrire dans quelques filières. Ce tintamarre sur les tirages au sort masquait le véritable problème, le manque de moyens matériels et humains pour accueillir les jeunes désireux de poursuivre après le bac. Pas plus que les précédents, ce gouvernement ne veut mettre les crédits nécessaires dans l’enseignement supérieur, alors même que les postulants sont plus nombreux. Il lui reste, comme ses prédécesseurs, à trier les étudiants.

Avec Parcoursup, la sélection est davantage numérisée mais elle ne doit pas grand-chose au hasard : les bacheliers des quartiers populaires sont les premiers sacrifiés.

Partager