Contre les attaques patronales : la riposte ouvrière s’impose27/06/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/06/p3_2018_04_19_Manif_inter_pro_31_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C20%2C385%2C236_crop_detail.jpg

Leur société

Contre les attaques patronales : la riposte ouvrière s’impose

Plusieurs syndicats appelaient, le 28 juin, à une journée interprofessionnelle de manifestations et de grèves. C’était une fois encore l’occasion, pour les manifestants, d’exprimer leur opposition aux lois et aux projets élaborés par le gouvernement contre les travailleurs.

Illustration - la riposte ouvrière s’impose

C’est à un feu nourri d’attaques contre les travailleurs et les classes populaires que le patronat se livre, serré derrière Macron et Philippe. Cheminots, fonctionnaires, travailleurs du privé et du public, en CDI, en CDD ou en intérim, retraités, chômeurs, travailleurs handicapés… tous sont confrontés, en tant que salariés et en tant que consommateurs, à la précarisation, à l’aggravation des conditions de travail et à la baisse de plus en plus sensible du pouvoir d’achat.

Il s’agit en effet de convertir le travail de dizaines de millions de personnes en profits de plus en plus monstrueux et en dividendes colossaux. Après la loi ferroviaire qui institue précarité et baisse des salaires sans aucun souci d’améliorer le fonctionnement des trains, bien au contraire, après la hausse de la CSG qui vole les retraités, viennent les menaces contre ceux qui n’ont d’autres ressources que les aides sociales.

Macron s’est fait détester, par son arrogance, son mépris de classe. Les manifestations, nombreuses, ne l’ont pas arrêté, pas plus qu’elles n’ont arrêté le patronat, qui pense tenir l’homme de la situation.

Ce sont les cheminots les premiers à avoir riposté, par la grève longue et déterminée, tous métiers et toutes catégories de travailleurs de la SNCF confondus. L’approbation de la majorité des autres travailleurs, la sympathie que les cheminots ont généralement rencontrée montre que leur combat de plusieurs mois est juste et doit redonner confiance à l’ensemble du monde du travail sur sa capacité à se remobiliser.

C’est seulement en s’organisant, tous ensemble, actifs, chômeurs et retraités, CDI ou CDD, avec ou sans statut, pour affronter la classe capitaliste et les politiciens professionnels – grassement rémunérés – auxquels elle délègue ses intérêts que nous pourrons imposer une limite à l’avidité patronale. C’est seulement ainsi, en affirmant les intérêts de la classe ouvrière, diamétralement opposés à ceux du patronat, que nous pourrons imposer l’augmentation des salaires et des pensions et refuser les inacceptables suppressions d’emplois destinées à booster les bénéfices.

Le 28 juin et après, il y a bien d’autres combats à mener au travers desquels les travailleurs devront prendre conscience, étape par étape, de leur force collective. Leur organisation, la confiance qu’ils retrouveront alors leur permettra de s’attaquer ensemble à changer le monde capitaliste, égoïste et profiteur.

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