Enseignement supérieur : toujours moins…02/05/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/05/2596.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignement supérieur : toujours moins…

Pour tenter de répondre aux critiques sur sa réforme de l’entrée à l’université, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, avait annoncé « un effort financier considérable ». La somme qu’elle compte y consacrer se révèle pourtant dérisoire par rapport aux besoins.

28 000 bacheliers supplémentaires sont ainsi attendus cette année. La ministre n’avait annoncé que 19 000 places supplémentaires. Mais on s’aperçoit aujourd’hui que seulement 33 millions d’euros y seront affectés en 2018 et 2019, ce qui correspond à peine au financement de 3 000 places. La création des nouveaux parcours, conseillés à tous les bacheliers qui ne se voient acceptés qu’à condition de suivre une remise à niveau, nécessiterait en outre des moyens supplémentaires.

Non seulement les modalités de la sélection empirent, mais la situation des universités va continuer de s’aggraver. 230 000 étudiants supplémentaires sont inscrits en faculté depuis 2013, sans que les finances suivent. La dépense moyenne par étudiant a baissé de plus de 10 %. Concrètement, cela veut dire des amphithéâtres surchargés, des cours dédoublés avec les moyens du bord, et des facultés parfois sans chauffage.

Le gouvernement prétend vouloir la réussite de tous les étudiants. En réalité, il organise l’exclusion d’une partie des bacheliers qui auraient le droit d’accéder à l’enseignement supérieur, et compte aussi sur le fait que certains étudiants, les plus fragiles, quitteront rapidement l’université.

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